L'Avenir Castriote, la belle histoire de la Coupe de France

C'est le Petit Poucet du sixième tour de Coupe de France, l'Avenir Castriote, qui évolue en D3 dans le District de l'Hérault vient de sortir l'AS Frontignan, club de Régional 1.
"C'est la magie de la Coupe", une expression souvent utilisée qui se vérifie à nouveau cette saison. Chaque édition de la Coupe de France s'écrit avec son lot de belles histoires et de Petits Poucets. Pour ce sixième tour en Occitanie, c'est l'Avenir Castriote qui s'est octroyé ce rôle. Vainqueurs de l'AS Frontignan (R1) au cinquième tour ce week-end, les pensionnaires de D3 Héraultaise ont réalisé un sacré exploit.
Créé en 1940, ce club de la banlieue montpelliéraine, qui compte un peu plus de 400 licenciés, avait déjà atteint une fois cinquième tour de la Coupe de France, mais jamais le sixième, qu'ils découvriront donc le 26 octobre prochain. "Nous souhaitions passer quelques tours pour combler le début de saison en jouant des matchs à enjeu, mais ce n'était pas vraiment un objectif, avance Maxime Ceresani, l'entraîneur de l'équipe fanion et responsable du projet éducatif fédéral du club. Nous souhaitons surtout monter en D2, mais on s'est rapidement prêté au jeu."
"Plus de 400 personnes au stade"
Après avoir éliminé Saint Gély Fesc (D2) puis le FC Maurin (D4), les Héraultais sont montés en puissance en affrontant le FC Briolet, issu de la D1 audoise, puis l'ES Fossat, une équipe ambitieuse de Régional 3. Devant leur public, ils ont à chaque fois trouvé les ressources pour hausser leur niveau de jeu. "Dès le premier tour, il y avait du monde au stade, se réjouit le coach héraultais. Le samedi soir, c'est un peu la seule chose à faire à Castries (rire). Et, forcément, plus on passe de tours et plus on attire les gens. Les jeunes du club sont attentifs et viennent avec leurs parents, les anciens du club, la municipalité qui nous suit aussi... Ce qui fait que ce week-end, je pense qu'il y avait plus de 400 personnes au stade, c'est énorme à l'échelle de notre club !".
Mais, au delà du public, c'est tout un effectif qui s'est donné les moyens de réaliser ce beau parcours. "Dans les moments compliqués, on fait preuve d'énormément de solidarité, et c'est ça qui fait la différence sur ce genre de match, indique Maxime Ceresani. 80% de l'effectif est là depuis quelques temps et, à l'intersaison, on a renforcé avec des joueurs qui avaient déjà évolué à Castries. On a donc une équipe composée à presque 100% de joueurs du secteur, ils se connaissent tous et il y a une très bonne entente au sein du groupe. Cela facilite aussi le travail au quotidien, il y a déjà beaucoup d'automatismes."
Une solidarité et un projet de jeu abouti qui ont permis de réaliser un exploit majuscule ce dimanche, au stade des Pins : faire tomber l'AS Frontignan, qui évolue cinq divisions au dessus, en Régional 1. Avec un scénario complètement fou. "Nous avons très mal commencé, en encaissant un but d'entrée de jeu, affirme le technicien. Puis, ça s'est équilibré, et on a réussi à égaliser après l'heure de jeu. On a vécu dix dernières minutes compliquées, à un de moins, mais on a tenu. Et après, aux penaltys, la magie a opéré..." Une séance de tirs-au-but remportée 5-4, pour l'histoire.
Les Castriotes attendent désormais le tirage avec impatience, mais n'oublient pas le véritable objectif de leur saison. "Le match le plus important, c'est celui contre Valergues ce week-end, sourit Maxime Ceresani. La Coupe de France fait rêver tout le monde mais il ne faut pas prendre ces matchs à la légère. Même si on affronte des équipes moins prestigieuses, il faut que l'on soit capable d'élever notre niveau aussi."