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Coupe de France : impossible n'est pas Lavaur

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Maxime GUY ·
Coupe de France : impossible n'est pas Lavaur
© Ludivine Albanesi-Cambe

En Coupe de France, certaines histoires dépassent le simple cadre du sport. Celle de Lavaur (R2) face à Onet-le-Château (N3) en est la preuve : un scénario fou, une égalisation inespérée et un jeune héros local, Sam Dahmani, qui a fait chavirer tout un stade.

Peut-on réellement tout expliquer ? Le destin rend parfois le foot cruel dans un sens, mais magnifique dans l'autre. C'est notamment ce qu'il s'est passé lors de la rencontre de Coupe de France entre Lavaur et Onet-le-Château. Menés rapidement 1-0, les Tarnais ont mis du cœur à l'ouvrage pour égaliser au bout du bout du temps additionnel. "On a poussé durant tout le match et on a ce dernier coup franc. Quand je vois le ballon partir au second poteau et je vois Julien… je me suis dit, il va faire la remise avec l'expérience qu'il a. Et quand on en discute à la fin du match, il me dit « ouais, je cherche à faire qu'une remise ». Je me place au second poteau, comme c'est travaillé en entraînement. Et du coup, je suis placé là où il faut, et le ballon est dévié par le joueur d’Onet, il me revient sur la tête et là, quand je marque, c'est exceptionnel", nous raconte Sam Dahmani, 19 ans à peine. Un but salvateur qui va lui laisser un souvenir indélébile : "J'avais juste envie de célébrer, c'était magique. Je suis au club depuis que je suis tout petit, j'ai toujours joué à Lavaur et je n'avais jamais entendu le stade crier comme ça. Dès que je marque, je vois tout le monde crier, hurler, c'était juste magique, tout le monde qui me court dessus, c'était juste trop beau."





L'histoire d'une prédiction

Mais la belle histoire ne s'arrête pas là. Il faut remonter quelques jours en arrière pour la voir prendre tout son sens : "Anthony Calvayrac me dit à l'entraînement mardi, c'est toi qui vas nous qualifier, tu vas marquer le but et je te paierai un resto. Puis dès que je rentre au vestiaire, il me dit, je te dois un resto." Parfois, le football ne s’explique pas : il se vit, il se ressent. Ce jour-là, le destin avait choisi son camp, celui d’un gamin du cru, fidèle à ses couleurs, récompensé par un instant d’éternité. Cette sensation folle, tous ont envie de la revivre "mais il ne faut pas oublier que ça n'est qu'un match, qu'un week-end. Et ce n'est pas une saison qui se joue dessus", affirme Vincent Breffel, entraîneur de Lavaur.






Basculer au championnat

Si la folie de la Coupe de France et du scénario est encore présente dans les têtes des hommes de Vincent Breffel, le coach vauréen attend de son équipe la même implication ce week-end en championnat face à... Onet-le-Château 2 : "Mentalement, il faut être capable de faire la différence entre l'effervescence Coupe de France qui sont des matchs et donc des plaisirs qui peuvent être très courts termes et le championnat qui se joue sur le long terme. Il faut être régulier, récurrent dans la performance. Et ça, c'est le plus dur. Parce que sur un match, on peut tous se sublimer. Sur la durée de la saison, il faut être capable de performer à tous les matchs. Et ça, c'est très dur. On va continuer d'être exigeant avec les joueurs. On s'attend à un match très compliqué à Onet. Tant parce qu'on a gagné ce week-end. Et puisque de base, ce sera une belle équipe avec des bons joueurs." De la prédiction d’un coéquipier à la tête libératrice, tout semblait écrit. Mais au fond, la plus belle des histoires, c’est peut-être celle que les joueurs de Lavaur écrivent jour après jour, entre travail, passion et foi en leur destin.