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Castanet : la tête en N3, le cœur en Coupe de France

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Maxime GUY ·
Castanet : la tête en N3, le cœur en Coupe de France

L'US Castanet n'a pas fait dans la dentelle pour le 5ème tour de Coupe de France. Une victoire nette et sans bavure sur la pelouse du Sporting Club Anduzien (0-7). Si trois divisions séparent les deux clubs, le coach du club du Lauragais, Lucas Laborde se méfiait de ce piège… Il s'est confié sur les ambitions du club en Coupe de France sans oublier la National 3 où les résultats se font quelque peu attendre.

Est-ce que vous pouvez revenir sur ce carton hier 7-0 face à Anduze, même si c'était une équipe inférieure à vous de trois divisions, je vous imagine satisfait ? 


On est satisfait. Même si le niveau était inférieur, on s'est méfié et on a pris le match par le bon bout. On s'est facilité la tâche. J'avais demandé aux joueurs d'essayer de faire la différence assez rapidement pour éviter de les faire espérer et c'est ce qu'on a fait. On est satisfait, ils ont fait le travail correctement. Ce n'est jamais facile avec le déplacement, dimanche après-midi, sur un horaire inhabituel. Les joueurs ont réussi à répondre à ce qu'on leur a demandé. 


Qu'est-ce que ça représente la Coupe de France pour vous et pour le club ?


La Coupe de France, ça appartient aux joueurs. C'est quand même un objectif qu'on s'était fixé au début de saison avec les joueurs. Eux se sont fixés des objectifs, nous aussi. On aimerait offrir au club un parcours digne de ce nom, puisqu'on s'est arrêté il y a deux ans au huitième tour. On aimerait pouvoir faire une belle fête pour le club, rencontrer une équipe de niveau supérieur, si possible professionnelle. C'est un réel objectif parce que ça n'a été jamais fait à Castanet. Cette année, on a appuyé dessus et on espère réaliser cet objectif-là, de rencontrer une équipe professionnelle pour faire vraiment une fête au club et rassembler autour de l'équipe première.


Justement, quelle équipe aimeriez-vous tirer ? 


Une équipe de Ligue 1, ce serait énorme. Mais pour ça, il faut passer les tours et il y en a encore à passer. Mais déjà, si on arrivait au septième tour ou huitième tour et rencontrer une équipe professionnelle de Ligue 2, et pourquoi pas rêver d'aller en trente-deuxième comme l’on fait d'autres clubs sur les années précédentes. Et puis, on ne va pas se mentir, financièrement aussi pour le club, ça pourrait être aussi un plus. Donc, si on pouvait tout lier, ce serait important.


Est-ce que vous vous inspirez, par exemple, de l'Union Saint-Jean qui a joué Monaco la saison dernière ou Revel qui a joué le PSG ? 


C’est sûr qu'on s'appuie dessus puisque les joueurs n'ont pas forcément l'habitude de vivre ce genre d'émotions. Donc, on tend à ce qu'ils s’inspirent de ça et à ce qu'ils tendent vers ce genre d'exploit parce que ça leur permettrait, eux aussi, de vivre des émotions. Ils sont jeunes pour la plupart, ils sont beaucoup passés par des centres de formation et du coup, ils tendent tous à voir ce qu'est le très haut niveau. Effectivement, quand on parle de la Coupe de France, on s'appuie aussi sur ce qu'ont pu faire les clubs voisins d'exceptionnel. 


Après cette parenthèse enchantée, il faut basculer sur le championnat et la N3 où c'est peut-être un peu plus compliqué avec une victoire en 5 matchs…


On a un groupe très jeune, on le savait, qui est en reconstruction depuis l'année dernière. Nous, on n'a pas forcément les moyens, comme certains clubs autour de nous de ce même niveau, de pouvoir recruter à outrance. Chaque année, on s'appuie sur des jeunes du club, on s'appuie sur des jeunes joueurs issus justement de centres de formation qui souhaitent se relancer. Forcément, on sait que ça prend du temps. Maintenant, la qualité est là. On n'est jamais dépassé sur les matchs. Il faut qu'on gagne en maturité, en expérience et on n'est pas inquiet puisqu'on fait de très bonnes choses. Les contenus ne sont pas inintéressants. À présent, sur un match, il faut qu'on ne soit plus constant pour pouvoir être régulier dans les résultats. On a gagné le TFC sur la première journée. Ce n'est pas anodin, ça veut dire qu'on a de la qualité. Mais sur les autres matchs plus typiques de National 3, il faut qu'on arrive à exister un peu plus, à imposer notre jeu et être plus mature. Mais non, on n'est pas inquiet. C'est sûr que les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'on s'attendait. Par contre, on sait très bien qu'on va avancer, on va progresser, que les joueurs vont commencer à appréhender tout ce qu'on demande et aussi appréhender le niveau du championnat et les exigences. On va avancer comme ça, on n'est pas inquiet.


C'est quoi l'objectif de la saison N3 ?

 

L'objectif, c'est le maintien parce qu'on est à la fin de la réforme. Maintenant, ça y est, la réforme est passée et le championnat devient de plus en plus difficile. Dans un premier temps, c'est le maintien. Financièrement, au niveau de l'infrastructure, on n'a pas les moyens de viser autre chose. Maintenant, on est ambitieux et on espère toujours faire mieux. L'année dernière, on a fini dans les cinq premiers. Il y a deux ans aussi. On espère toujours faire mieux. On va rester raisonnable et dans un premier temps, c'est assurer un maintien le plus rapidement possible. 


J'imagine que vous espérez relancer la machine face au bassin d'Arcachon ce week-end ?


Exactement. L'année dernière, on avait fait un début de saison à peu près similaire. On n'avait pas encore gagné sur les cinq premières journées. On avait rencontré Arcachon sur cette sixième journée. On sortait d'une grosse claque contre Colomiers. On était sortis vainqueurs alors qu'ils étaient invaincus. Cette année, c'est un peu pareil. On va s'appuyer sur ce qui a été très bien fait en coupe de France. Cette victoire, des buts, de l'engouement pour pouvoir remporter notre premier match à domicile et repartir de l'avant aussi en championnat. C'est quand même l'essentiel et la priorité.