Nous avons enregistré quatre départs, dont trois arrêts pour des raisons professionnelles, ainsi que sept arrivées, principalement issues des clubs voisins (Rodez AF, FC Comtal...). Nous avons choisi de miser sur du local afin de conserver notre ADN aveyronnaise. Le recrutement reste bien sûr basé sur les besoins sportifs mais cela reste notre ligne directrice. C'est plutôt satisfaisant jusqu'ici car ce sont des joueurs que je connais ou que j'ai déjà eu donc je sais où on peut aller avec eux. On met beaucoup d'importance sur la valeur du collectif, et notre préparation nous a permis d'avancer pas mal sur le projet de jeu, même si les résultats n'ont pas toujours été positif.

On fait un début de saison opportuniste pour le moment. Nous avons reçu des grosses équipes comme Colomiers, qui a affiché clairement ses ambitions cette saison, ou la réserve du TFC et Agde. Ce n'était pas évident mais nous sommes parvenus à prendre des points. Je dirais que le match contre Toulouse a été le plus abouti. Pour l'instant, nous nous en sortons bien à domicile, et c'est ce que nous voulons : performer chez nous, être une équipe difficile à manoeuvrer.

On va jouer le maintien, on est conscient d'être une équipe moyenne de ce championnat. Nous avons beau être satisfait de ce début de saison, on sait à quel point la National 3 est difficile. Aujourd'hui, le leader est à dix points, cette poule est très homogène et tout le monde peut battre tout le monde, même si certaines équipes sont très bien armées. Nous visons les 33 points, qui devraient être synonymes de maintien, puis on verra s'il est possible de faire mieux quand on les aura atteint.

Nous avons de très bonnes relations avec eux. Le RAF a pour vocation de former les meilleurs joueurs du département donc, très jeunes, les plus talentueux sont aspirés et, à la sortie, tous ne disposent pas d'opportunités de pouvoir passer pro. Souvent, on est en mesure de pouvoir récupérer ces profils là : ceux qui ne souhaitent plus tenter de percer dans le monde pro mais qui souhaitent s'épanouir à bon niveau tout en construisant leur vie professionnelle et privée en parallèle. Nous sommes le plus petit budget de National 3 en France donc, en termes d'attractivité, on mise sur autre chose. C'est pour cela que je parlais de l'identité aveyronnaise tout à l'heure. Ce sont ces valeurs de dépassement de soi et de groupe sur lesquelles on s'appuie.

Nous n'avions pas fixé d'objectif de tour, car c'est trop difficilement quantifiable. Évidemment, on a toujours envie d'aller se confronter à une équipe supérieure à nous hiérarchiquement, c'est ça le challenge de tous les clubs amateurs selon moi. On crée une contre-performance en Coupe de France dès lors que l'on est éliminé contre une équipe de niveau inférieur ou équivalent. C'est à partir de là qu'on se dit qu'on n'a pas été à la hauteur et qu'on n'a pas rempli l'objectif.

Tout d'abord, on sait que c'est une très bonne équipe de R2 qui ambitionne d'accéder au niveau supérieur et qui en a les moyens. On va prendre ce match avec grande humilité et beaucoup de sérieux. Ces premiers tours de Coupe de France, face à des équipes de niveau inférieur, c'est toujours difficile parce que le contexte est très important. On s'aperçoit que les adversaires arrivent à hausser leur niveau et à se sublimer, ce n'est pas évident à gérer. On sait qu'ils ont l'habitude de jouer à trois derrière, avec des joueurs qui ont joué un peu plus haut et ont eu une certaine formation aussi. Je crois d'ailleurs en connaître certains. On s'attend à un match compliqué, il faudra être capable de se le faciliter en faisant la différence rapidement car on sait que l'on joue contre le temps. On sait que ce sera difficile, on est avertis sur le type de match qui nous attend.