Parle nous d’abord de ton parcours dans le football.

Je suis originaire de la région parisienne. J’ai joué d’abord au Blanc-Mesnil chez les jeunes, puis j’ai fait une pige au FC93 avant un retour en senior au Blanc-Mesnil. Je suis ensuite arrivé sur Toulouse en signant d’abord à Rangueil pendant dix ans, puis à Fenouillet avec la senior 3, et depuis deux ans avec les Pradettes.

La saison dernière, tu as fait tes débuts sur le banc des Pradettes. Qu’est-ce qui t’a motivé dans le projet ?

L’échange avec le président. En discutant avec lui, on voit qu’il est vraiment investi. J’avais déjà joué contre eux en tant que joueur et j’avais trouvé que c’était un club avec des caractéristiques de clubs de quartier : de la technique et du caractère. C’est quelque chose qui me ressemble plus que dans les clubs où j’ai pu être. J’ai pu parler avec des joueurs qui ont évolué aux Pradettes et qui ont connu le président, ils m’ont dit qu’il y avait quelque chose à aller chercher.

Satisfait de ton début de saison ?

Oui, je suis satisfait. Après, on peut faire mieux, mais je suis content de mon groupe actuellement.

Par rapport à la saison dernière, qu’est-ce que vous avez pu améliorer et travailler ?

Le groupe a quand même bougé par rapport à la saison dernière. Avec les anciens qui sont encore présents, on a appris à travailler ensemble. On sait ce qu’on veut et on sait comment le faire ensemble. À partir de ce moment-là, ça nous aide forcément à mieux travailler. Je connais mieux les joueurs que j’ai à ma disposition et eux savent qui je suis. C’est un échange de bons procédés, on s’entend très bien et ça marche bien pour le moment.

On observe que vous essayez de mettre en place des principes de jeu, que vous cherchez absolument à garder la maîtrise du ballon. C’est fondamental dans votre jeu ?

C’est fondamental dans mon idée du football. Pour moi, jeter le ballon à droite à gauche, sans aucune idée, ce n’est pas ma vision du jeu. Dans un match, on a plusieurs phases à aborder et la phase de construction est la plus importante. C’est là que tu bâtis les fondations pour ensuite avoir quelque chose de solide.

Vous marquez peu, mais vous n’encaissez aucun but. La défense, c’est la base ? 

Pour le moment, oui, on n’a encaissé aucun but. Mais c’est toujours la même chose : on doit d’abord être solide. Pour vous citer une phrase de Mourinho : “Une bonne équipe, ça commence par la défense, après on verra ce qui va se passer devant.” Sans pour autant dire qu’on ferme le jeu, notre objectif avant de marquer, c’est d’abord d’être solide. La saison dernière, on avait commencé en encaissant trop de buts, ce n’était pas un bon début de saison. À partir du moment où l’on part sur ces bases, on avance avec des fondations solides. Maintenant, c’est vrai qu’il va falloir marquer plus, car ce sera très important pour la suite de la saison.

Un tour de plus passé en Coupe de France. C’est un rêve qui se poursuit ? Jusqu’où souhaitez-vous aller ? Affronter un club pro serait un rêve, j’imagine ?

On prend match après match. Effectivement, ce serait un rêve de jouer contre un club pro. La question est : qui n’en rêve pas ? Aujourd’hui, tous les adversaires encore en lice ont fait des résultats face à des équipes de notre division, voire de division supérieur. Donc chaque adversaire est redoutable. On ne peut pas minimiser ceux qui sont encore en course. On prendra match après match. La priorité, là, c’est Castres. La semaine prochaine, ce sera la Coupe de France.

Samedi, gros match face à Castres. Quelles sont les clés de la rencontre selon vous et quels seront les objectifs ?

On reste sur un match de championnat. C’est long un championnat. Actuellement, nous sommes les deux premiers. À proprement parler, on n’a joué que trois matchs. Ce match va juste donner un avantage à celui qui va gagner, qui forcément va se hisser encore plus haut. Maintenant, on est une équipe qui joue un certain jeu, et on va jouer le nôtre. On verra ce que proposera Castres, qui à mes yeux est une très bonne équipe.

C’est une équipe qui encaisse beaucoup de buts…

… Mais qui marque beaucoup également.

Vous allez donc mettre l’accent sur votre style de jeu offensif, tourné vers la maîtrise, ou bien vous appuyer sur votre défense solide pour ensuite les surprendre ?

Honnêtement, je ne peux pas entrer dans ce débat. Castres va jouer son jeu et nous le nôtre. Après ce match, il n’y aura pas mort d’homme : il restera huit mois encore. L’objectif, comme à chaque rencontre, c’est d’obtenir le meilleur résultat possible. Ce n’est pas non plus le match qui décidera de notre fin de saison, même s’il peut embellir la suite. Ce n’est qu’une étape. Que l’on gagne ou que l’on perde, même si je déteste perdre, l’objectif sera d’être solide, d’être nous-mêmes, les Pradettes, et de montrer ce que l’on vaut. Cela nous permettra également de nous jauger, parce que c’est l’une des meilleures attaques de la poule. On verra ce que l’on vaut face à une équipe qui marque beaucoup de buts.

L’objectif en fin de saison ?

On rêve tous d’une montée en Régional 2, comme toutes les équipes du championnat. Notre objectif, c’est de faire mieux que la saison dernière, où l’on avait fini 5e. Après, je dirais la même chose que tous les coachs : d’abord obtenir les 24 points synonymes de maintien, et ensuite aviser. Je ne veux pas mettre de pression sur le groupe. Il y a d’autres équipes dans la poule qui ont des qualités. Castres, je ne les ai jamais vus jouer ; c’est sûrement une équipe surprenante à voir, tout comme d’autres. J’ai des repères sur certaines formations qui nous ont fait mal l’an dernier. Il y a aussi les équipes réserves des clubs, donc ça peut aller vite dans un sens comme dans l’autre. L’objectif, c’est d’être bien classé en janvier et de voir ensuite ce qu’on peut proposer.