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Walid Gorinet : Un club sur le maillot, un autre dans le cœur

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Amin Abdullahi ·
Walid Gorinet : Un club sur le maillot, un autre dans le cœur
© Amin Abdullahi

Pendant plus de 20 ans, Walid Gorinet était un fidèle joueur de la JST Pradettes. Il y a connu pratiquement toutes les catégories, jusqu’à porter le brassard de capitaine de l’équipe Senior en Régional 3. Aujourd’hui, il a rejoint l’ASTM, motivé par le projet sportif du club de Bellefontaine. Un soldat indispensable au milieu du terrain qui veut à tout prix la montée en Régional 2, pour son équipe et pour son club de cœur, les Pradettes.

Racontes nous tes débuts dans le football, comment as-tu commencé ?


Moi, c'était très simple : mon frère jouait au foot, donc je voulais en faire aussi. À la maison, c’était 100 % foot, on aimait ce sport. Dès que j'ai pu aller aux Pradettes, c'est le club de mon quartier, j'ai pas hésité dès mes 5 ans. Quand j’y suis allé, j'ai fait un an. J'avais envie de faire aussi de la boxe, va savoir pourquoi j’ai fini par faire du karaté. J’en ai fait pendant un an. Puis, le foot m’a beaucoup manqué donc à la fin de l'année, je suis reparti aux Pradettes. J’y suis resté de mes 7 ans à mes 28 ans. En passant par toutes les catégories, de débutant à senior.


Ton grand frère t’a fait aimer le foot et il était ta source d’inspiration ? 


Mon frère m’a fait aimer le foot, oui. Mais j’aime également ce sport depuis le début. À chaque fois qu'on sortait, c'était pour jouer au foot. À chaque fois que je voulais un cadeau, c'était un ballon. À chaque fois qu'on allait chez des amis de la famille, on essayait de sortir en douce pour aller jouer. C'était tout ça.


Les Pradettes c’est comme une famille pour toi ?

 

Pour moi, les Pradettes c'est ma maison, même si je suis parti. Ce sont tous mes souvenirs et toute ma vie. J'ai l'impression que j'ai passé ma vie aux Pradettes. On m'a beaucoup affilié à ça, parce que c'est vraiment ma maison. Je m’y sens bien. Au fil des années, j’ai eu des hauts et des bas. Au début, j’étais mauvais. Mes copains jouaient en A, pas moi. Mais j’aimais le foot, alors j’ai continué. On a vite vu que ma force, c’était pas la technique, donc j'ai joué défenseur. J’ai appris à aimer défendre, j’avais un gros cardio et je courais longtemps. Un jour, j’ai voulu essayer gardien, influencé par Olmeta. J’ai fait une saison complète dans les cages et j’adorais monter balle au pied. Après ça, je suis revenu défenseur, puis j’ai voulu jouer au milieu, inspiré par Benoît Pedretti et Benoît Cheyrou. À partir des U12, je n’ai plus quitté ce poste. En U13, je me sentais très fort, alors un pote m’a proposé d’aller faire des détections au Fontaine. Je voulais pas quitter les Pradettes, mais il m’a convaincu. Là-bas, tout s’est bien passé : les coachs m’ont proposé une licence directe, certains me voyaient même jouer en Élite. Après une longue discussion avec le président des Pradettes de l'époque, André Dumasot, j’ai fini par rester. Le problème, c’est que j’avais déjà signé aux Fontaine, donc ma licence a été bloquée jusqu’en décembre. Je m’entraînais sans jouer, et quand j’ai enfin pu rejouer avec la 2 ça a été difficile. Une saison blanche. L’année suivante, j’ai tout donné. Je finis capitaine, numéro 6 et je fais une grosse saison. Ensuite, j'enchaîne : U15, puis U17, où je joue peu mais on monte en HL. En U19, pareil, on monte deux fois de suite. En senior, j’ai eu quelques saisons compliquées avec des blessures et des absences. L’équipe 2 changeait beaucoup, mais un jour, on a reformé une vraie équipe de potes. On jouait sérieusement, même sans gardien, on s’est battus et on est montés. C’était ma meilleure saison. Après ça, j’ai pris le foot plus au sérieux. Depuis mes 21 ans, je fais que des saisons pleines : D4, D3, D2, et maintenant en R3 avec la Une.


Quels sont tes meilleurs souvenirs aux Pradettes ? 


L'un des meilleurs souvenirs, quand j’étais avec la 2 et on a réussi la montée. C'était un but que je marque. En fait, durant la rencontre, on est à 1-1, contre Roques. Dans les dernières minutes d’un match très intense et engagé, je récupère la balle, je fais 2-3 dribbles, je réussis à faire la passe, l'attaquant centre. J'arrive à mettre un plat du pied devant un défenseur. Tout est brouillon, mais ça rentre. Je n'ai pas le temps de célébrer que j'entends tout le monde exploser. Ils viennent tous sur moi, m'attraper et célébrer. Ça, c'est un de mes meilleurs souvenirs. La saison également avec "Bibi", le président, comme coach est un beau souvenir avec beaucoup de gros matchs. 


Ton plus mauvais souvenir ?


Le pire moment, je crois que c'était l'année dernière. Je ne peux pas dire un moment en particulier. C'était une saison avec des choix, une équipe et un sérieux discutables. C’était une année de galère et de souffrance. Je me rappelle également lors d’un match durant lequel j’avais vécu une injustice. En u17 en HL. On joue Lourdes, on est menés 1-0. J'étais remplaçant depuis plusieurs semaines. Je rentre, je défends leur meilleur joueur qui n’arrivait plus à jouer. Sur une phase offensive, j'arrive à décaler mon attaquant sur une passe un peu laser. Il marque. On continue à pousser, on est bien en place et on est proche de marquer le deuxième. Le coach me sort pour un joueur plus offensif que moi. Il n’y a plus de stabilité, on a pris l'eau et on prend un but en contre-attaque. Je pète les plombs. C’était tout une belle année, mais j’avais subi des injustices. Mais bon, ça permet de se forger.


Qu'est-ce qui t'a amené à rejoindre l’ASTM ?


L'année que je venais de passer était très compliquée. On s’est maintenus assez facilement, mais tard dans la saison. On a eu des hauts et des bas et je m'étais énormément investi pour le club et pour l'équipe. Sauf que c’était très compliqué, il n'y avait personne aux entraînements. À la fin de l'année, j'ai été appelé par des amis à moi pour rejoindre leur club. J'ai demandé, j'étais curieux de savoir quel était le projet. J'ai parlé avec le capitaine, Yoann. Il m'a parlé d’un projet que j’ai bien aimé. J’ai discuté ensuite avec le coach, il m'a parlé sérieusement, sans me vendre du rêve et sans me promettre monts et merveille. J’ai adhéré au projet, qui était de monter sur deux ans, d'avoir une équipe compétitive, d'avoir un grand groupe et de ne pas brûler les étapes. Je connaissais déjà le club, j’y venais souvent voir jouer des amis. Je me suis donc dit : pourquoi pas un nouveau challenge.


Est-ce que tu as un peu perdu tes repères ?


Je pensais que ça allait être plus compliqué que ça, mais j’ai été bien accueilli à bras ouverts. Ils m'ont intégré dans le club rapidement et naturellement. 


C'est quoi ton analyse sur le début de saison actuelle ? 


Le début, c'était très difficile parce que la prépa a été en deux parties. Certains sont rentrés plus tard, donc c'était un peu compliqué d'avoir le groupe et d'avoir une vision. Les premiers matchs amicaux, on n'était pas dedans. Le premier match de coupe, on a réussi à jouer, mais on n'a pas réussi à concrétiser nos occasions et on perd contre Tournefeuille. Il y avait du mieux par rapport aux entraînements et aux matchs amicaux. Lors des premiers matchs de championnat, on a vu une équipe soudée et on a vite eu des bons résultats. Après, c'est un bon début de saison au niveau comptable, sachant que les coupes n’étaient pas un objectif. En championnat, on est bien partis. 


Qu'est-ce qu'il faudrait travailler pour préserver les résultats actuels ? 


Un peu de tout, je ne vais pas dire un aspect en particulier, mais il y a toujours tout à travailler je pense. Mais on doit surtout s’améliorer dans les moments où nous sommes en difficulté. On a été bousculés à Carbonne. On a difficilement gagné contre une équipe qui n’a pas beaucoup proposé de jeu. Donc, je pense que le plus gros truc à travailler, c'est dans la difficulté, dans les temps faibles.


Est-ce que pour toi, l'équipe a les épaules solides pour rester sur cette série d'invincibilité en championnat et garder l'une des deux premières places ? 


L'équipe en elle-même, oui. Mais après, c'est comme tout. Si on commence à avoir des coups durs, des suspensions, des blessés, je ne sais pas si on pourra continuer. Mais si l'équipe reste au complet, on peut monter. 


L'objectif c'est la montée ? 


Le vrai objectif qui est proposé, c'est sur deux ans. Moi, personnellement, mon objectif c'est de monter cette année. Avec la qualité qu'on a, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas monter avec cette poule. 


Avec une montée en Régional 2, est-ce que l'idée est de faire de l'ASTM, un club référence dans le Mirail ? 


De ce que j'ai compris, c'est tout ce que les dirigeants veulent : remettre l’ASTM sur le piédestal d’autrefois. En se disant que dans le 31100, l'ASTM est le club le plus haut, où le jeu est de qualité et avec la meilleure ambiance.


Tu espères la montée également pour les Pradettes ?


Vraiment, j'espère. Surtout que cette année, ils ont une équipe forte. Il y a beaucoup de joueurs cadres qui sont revenus. Il y a des nouveaux qui sont très forts et des jeunes prometteurs. Franchement, ça me plairait de les voir en R2.