Faycal Belkoussa : "On a vraiment une chance de passer".
À l’heure de recevoir Orléans samedi en Coupe de France, l’Union Saint-Jean rêve de rééditer l’épopée de la saison passée. Portée par un groupe toujours aussi solide et ambitieux, l’équipe aborde ce nouveau défi avec l’envie d’écrire une nouvelle page de son histoire. Faycal Belkoussa, pilier de la défense, revient sur l’état d’esprit du vestiaire et la force collective qui anime le club avant ce rendez-vous attendu.
Est-ce que tu peux te présenter ?
Moi c’est Faycal Belkoussa, 29 ans, défenseur central. Ancien numéro 10, ça fait deux ans que je joue derrière. C’est le choix du coach et ça marche plutôt bien puisqu’on a de bons résultats. Je le fais pour l’équipe aussi, j’ai toujours été un joueur d’équipe. Je suis formé à Albi, ensuite, j’ai fait deux ans à Castelmaurou, puis deux années à Rodez. Après, je suis revenu à Albi, ensuite je suis arrivé à Toulouse, à Métropole. J’ai fait cinq ou six saisons, avant de rejoindre l’Union. J’y suis depuis quatre saisons maintenant.
Vous n’avez perdu qu’un seul match depuis le début de saison. C’est quoi ton analyse sur cette première partie qui est quasi parfaite ?
C’est l’objectif du club cette année. Il faut être compétitif et c’est vrai qu’on met les ingrédients qu’il faut. Tu le vois au niveau des statistiques, on a pris seulement trois buts et on est la meilleure défense. On est aussi presque les meilleurs en attaque, mais avec un peu plus de réussite, on aurait pu faire encore mieux. Mais c’est très bien.
Vous n’avez encaissé que trois buts. Comment vous travaillez votre défense ? Comment vous vous organisez pour encaisser si peu ?
On commence à se connaître un peu par cœur avec les joueurs qui jouent derrière, parce que ça fait quand même quelques années qu’on joue ensemble. On travaille des schémas défensifs à l’entraînement avec le coach et ça se fait tout seul. On se connaît bien dans l’utilisation du ballon, dans les déplacements, chacun sait ce qu’il a à faire.
Offensivement, vous n’avez joué qu’un seul match sans avoir marqué. Comment vous travaillez pour être efficaces ?
Peu importe le moment, on peut marquer. Après, on peut parfois manquer des occasions. Par exemple ce week-end à Golfech, on a trois opportunités qu’on doit mettre au fond. On est devant les cages et pour le coup, on a manqué d’efficacité. Mais sinon, dans l’ensemble, on a les occasions, on arrive à marquer. On a fait pas mal de matchs avec plusieurs buts : contre Revel (5-0), contre Métropole le premier match (3-0). On travaille aussi à l’entraînement les schémas de jeu et selon chaque adversaire, le coach nous propose une stratégie à mettre en place. On essaye de la respecter.
Votre animation vous donne-t-elle un avantage ?
Le fait d’avoir ces deux animations différentes, oui. Certaines équipes ne pensent pas qu’on joue à deux systèmes. Ils pensent qu’on est à quatre, donc ils revoient leurs schémas, alors que nous, quand on a la balle, on est à trois. Ça prête à confusion. Même cette année en Coupe de France, les joueurs d’Angoulême pensaient qu’on était à quatre. À l’engagement, ils voient qu’on est à trois. Ils ont dû changer leur système.
Pour vous, la Coupe de France devient une petite habitude…
C’est plus une motivation qu’une habitude. L’année dernière, c’était la première fois que le club allait si loin. Une fois que t’as vécu cette épopée, toute l’ambiance, tout ce que raconte les gens, la famille, les amis, le travail… c’est difficile à décrire. Quand tu as vécu ça, tu es motivé naturellement pour vouloir le refaire. La Coupe de France a toujours été spéciale : au niveau des entraînements, de l’ambiance. C’est quelque chose à part. Plus tu avances, plus la saveur est particulière.
Vous affrontez encore une équipe de niveau supérieur. Mentalement, comment vous préparez ça ?
L’année dernière contre Versailles, on a réussi à le faire. On gagnait 2–0 à la mi-temps, on avait même la balle du 3–0. Cette année, Angoulême est venu chez nous et, personnellement, toute l’équipe y croyait à 100 %. On a confiance, que ce soit défensivement ou offensivement. En Coupe de France, on monte en intensité. Chacun fait les efforts pour l’autre. Même contre Orléans, on va jouer, on a vraiment une chance de passer, j’y crois à 100 %.
Quand vous voyez vos résultats contre des équipes de calibre supérieur, estimez-vous avoir une équipe de National 3 ?
C’est ce qui se dit beaucoup. Oui, on a un effectif de qualité. Après, la montée, c’est tout au long de l’année et c’est compliqué. Il faut maintenir le cap. L’année dernière, on l’a raté avec la Coupe de France, on était premiers jusqu’à la réception de Monaco et après, tu vois ce qu’est le National : une vraie compétition. On a perdu la première place. Devant, Tarbes a fait un sans-faute. Mais oui, bien sûr, on se le dit : si on arrive à sortir des équipes au-dessus, c’est qu’on mérite d’être au moins en N3. Mais après, avec la Coupe de France, la charge, les blessés… On est montés jusqu’à 11 blessés sur 26 joueurs, avec des blessures longues. Certains ne sont toujours pas revenus. On s’adapte, mais c’est le foot.
C’est quoi la limite pour vous en Coupe de France ?
Nous, notre objectif est de retourner au Stadium. Après y avoir goûté, on veut y retourner. Je ne m’en cache pas et le Graal serait de toucher une équipe de Ligue 1. C’est une sensation très forte. Après, ce serait que du bonus.
C’est quoi ton message avant le match pour l’équipe et les supporters ?
Déjà remercier tous les supporters de venir nous soutenir chaque week-end, de nous pousser, de nous donner de la force. Sans eux, on ne serait pas capables de faire ces performances. Remercier aussi le club pour tout ce qu’ils font pour nous et après, à nous, les joueurs, de rendre fier tout le club, tous les petits, tous les licenciés, le staff, les dirigeants, les bénévoles qu’on ne voit pas. Faire le nécessaire sur le terrain pour les rendre heureux. C’est ce qu’on va essayer de faire.